Depuis de nombreuses années, la croissance économique est à la peine dans les pays industrialisés. Les politiques économiques et monétaires préconisées par les organisations internationales et mises en œuvre par les Etats ne parviennent pas à enrayer ce phénomène, que d’aucuns jugent inéluctable. Nombreux sont ainsi les observateurs qui considèrent que les économies avancées vont entrer dans une période de « stagnation séculaire », caractérisée par une croissance quasiment nulle.

Si elle se confirme, une telle évolution sera lourde de conséquences pour nos sociétés dont la prospérité repose sur la perspective d’un accroissement infini de la production des richesses. Certains s’en réjouissent, estimant que ce processus va nous contraindre à penser un développement humain plus respectueux des limites  de la planète. D’autres s’en inquiètent, rappelant notamment que sans croissance, les mécanismes de redistribution des richesses tourneront rapidement à vide, conduisant à une explosion des inégalités et de la précarité.

L’entrée – réelle ou supposée – dans une ère de l’« après-croissance » présente donc des enjeux qui dépassent de loin la sphère économique. Il n’est dès lors pas surprenant que des philosophes, historiens, ingénieurs, sociologues ou politologues se saisissent aujourd’hui de cette thématique. Curieusement cependant, les juristes sont largement absents de ces discussions interdisciplinaires, alors même que leurs métiers les conduisent quotidiennement à façonner, orienter, ou contester les politiques publiques et les institutions qui les mettent en œuvre. En se donnant comme nouveau thème de recherche la place du droit dans une société de l’après-croissance, le Séminaire interdisciplinaire d’études juridiques espère partiellement combler cette lacune.

Toutes les conférences et rencontres organisées sur le sujet au sein du SIEJ sont disponibles sur notre chaîne youtube.

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