Courant de pensée juridique encore relativement marginal en Belgique, quoique reconnu dans le monde anglo-saxon, les approches féministes du droit consistent globalement à interroger l’idée de neutralité du droit en soulignant sa dimension de genre, dans l’objectif de contribuer au développement de l’égalité démocratique dans sa dimension substantielle. Par ce prisme et outre cette ambition, ces approches conduisent à décaler l’analyse en théorie du droit et, par là, à renouveler la réflexion sur certains impensés ou axiomes de la pratique et de la pensée juridiques.
Depuis 2019, ces approches constituent l’un des axes suivis par le SIEJ, sous l’impulsion de Diane Bernard. Cet axe a donné et donne lieu à plusieurs projets collectifs et individuels, concrétisés par des publications, colloques et recherches (post-)doctorales.
Les 15 et 16 janvier 2026, à l’UCLouvain Saint-Louis, aura lieu un premier congrès consacré aux perspectives francophones en la matière : il a pour objectif de favoriser le partage d’hypothèses et méthodes, objectifs et stratégies entre les scientifiques qui mobilisent les féminismes dans leurs recherches en droit ou sur le droit. L’argumentaire est disponible ici ; s’y trouve un appel à contributions, ouvert jusqu’au 30 août 2025.