Nombre d’économistes considèrent que nous allons entrer dans une période de « stagnation séculaire », caractérisée par une croissance économique quasiment nulle ; ces prédictions rejoignent celles de spécialistes des questions énergétiques. Si le spectre d’une croissance durablement faible nourrit légitimement des craintes nombreuses, cette évolution est parfois perçue comme une bénédiction, en ce qu’elle permet de penser les conditions d’une « prospérité sans croissance ». Dans ce débat, le silence des juristes est étonnant – d’autant que semble inenvisageable leur indifférence à l’avènement d’une société de l’après-croissance.
Tracé à titre principal par Antoine Bailleux, cet axe vise précisément, dans la continuité d’une recherche collective menée par le passé (2017-2019), à penser le rôle du droit et des juristes dans un processus de transition économique et écologique qui naît aujourd’hui au cœur même de nos sociétés. Diverses activités sont ainsi consacrées par nos équipes, depuis plusieurs années, à la question de la croissance, des communs, des liens entre éthique, économique et droit, etc.